Tourisme : Montmartre, un village dans la ville

18ème arrondissement parisien. Place du Sacré Coeur, Montmartre. La basilique domine fièrement la colline. Les touristes s’affalent sur les marches de pierre. La façade brandit l’écriteau : «Depuis 125 ans ici, jour et nuit, quelqu’un prie le Seigneur.» Sur le pavé de l’Église se forme une queue de touristes.

Dans la rue, les notes mélodieuses de l’italien ou de l’espagnol contrastent avec l’allemand. Sur le pas de la basilique, un vieil homme vend des jouets en fil de fer. Sa barbe sel et poivre s’agite. Les enfants s’agglutinent autour des créations aux couleurs vives. Leurs parents les tirent par le bras. Ils s’avancent vers la basilique. Leurs regards se porte sur le dôme.

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© montmartre-site

Montmartre accueille chaque année plus de 6 millions de visiteurs. Le Sacré Coeur est la « deuxième église plus visitée de France » affirme l’employée de la boutique de la basilique. « Les vacances scolaires attirent du monde. Durant cette période, les livres pour enfants représentent la moitié de nos ventes. » Des ouvrages tels que Loué sois-tu ou Images de l’Évangile à colorier s’entassent sur les présentoirs. Une touriste italienne entre dans la boutique. Elle cherche un livre sur Padre Pio. « Nous proposons beaucoup de livres en langue étrangère. » commence la libraire. « Plus de la moitié des livres n’est pas en français. »

Une librairie de livres religieux - diocesivigevano.it
Une librairie de livres religieux – diocesivigevano.it

La lumière des cierges danse sur les parois en marbre. Une pancarte indique les prix. « Petit cierge : 2€ / Grand cierge : 10€, offrande recommandée. » Tous sont allumés. Un cliquetis détonne dans le silence de la basilique. Une pièce tombe dans la machine médailles souvenir. Une touriste l’empoigne. Elle représente le Pape Jean-Paul II, à l’occasion de sa venue le 1er juin 1980. Quelques mètres plus loin dans une boutique, agendas, carnets et marque-pages à l’effigie du pape François font fureur.

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Une petite queue se forme à la sortie de l’Église. « Oh, che bello! » s’exclame une dame. La vue sur Paris surprend les visiteurs. 131 mètres de hauteur font de Montmartre le point culminant de la capitale. Les touristes sont adossés aux rambardes. Ils tiennent un selfie stick ou un iPhone à bout de bras. Tous arborent un sourire digne d’une publicité figé sur leurs lèvres. « Le bâton à selfie est l’article le plus vendu cette année. Les touristes l’adorent. » déclare un vendeur à la sauvette. Un rang de sacs à mains et un lot de porte-clefs Tour Eiffel est posé à ses pieds.

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Une odeur de caramel titille les narines. Près du funiculaire, Jessica vend des cacahuètes grillées. Les vacances scolaires lui profitent. « Mes ventes doublent, mais la plupart des clients sont originaires d’Amérique Latine. » explique-t-elle. Des touristes entrent dans le restaurant-boutique Espace Montmartre. Le vendeur avec qui je m’entretient y travaille depuis six mois. « Les Asiatiques adorent les souvenirs. Ils achètent de tout! » s’exclame-t-il. « Les Français, eux, n’achètent que des cartes postales. » Un touriste tend l’oreille. Matthew vient de Jacksonville, en Floride. Ce qu’il pense de la ville lumière? « Trop affolée, trop sale, trop bruyante. Je préfère Toulouse. »

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